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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 23:56

 

 

Bismillâh ar-Rahmân ar-Rahîm 

 

Au nom d'Allâh le Tout-Miséricordieux le Très-Miséricordieux

 
         

Sourate Yâ-Sîn: Ses mérites et son commentaire
Djalâl Eddine Abderrahmane As-Souyoûti
Présentation et Traduction : Messaoud Boudjenoun

 
        

 


Awalam yara-l’insânou annâ khalaqnâhou min noutfatin fa’idhâ houwa khasîmoun moubîn

77. L'homme ne voit-il pas que Nous l'avons créé d'une goutte de sperme ? Et le voilà [devenu] un adversaire déclaré !

 

Wadaraba lanâ mathalan wanasiya khalqahou qâla man youhyi-l-‘idhâma wahiya ramîm
78 Il cite pour Nous un exemple, tandis qu'il oublie sa propre création; il dit : "Qui va redonner la vie à des ossements une fois réduits en poussière ?"

 

Qoul youhyîhâ-lladhî ancha ‘ahâ awwala marratin wahouwa bikoulli khalqin ‘alîm
79. Dis : "Celui qui les a créés une première fois, leur redonnera la vie. Il Se connaît parfaitement à toute création;

 

Alladhî ja‘ala lakoum mina-ch-chajari-l-‘akhdari nâran fa‘idhâ antoum minhoum touqidoûn
80. c'est Lui qui, de l'arbre vert, a fait pour vous du feu, et voilà que de cela vous allumez.

 

Awalaysa-lladhî khalaqa-s-samâwâti wal‘arda biqâdirin ‘alâ an yakhlouqa mithlahoum balâ wahouwa-l-khallâqou-l-‘alîm
81. Celui qui a créé les cieux et la terre ne sera-t-Il pas capable de créer leur pareil ? Oh que si ! et Il est le grand Créateur, l'Omniscient.

 

Innamâ amrouhou idhâ arâda chay‘an an yaqoûla lahou koun faykoûn

82. Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire : "Sois", et c'est.

 

Fasoubhâna-lladhî biyadihi malakoutou koulli chay‘in wa‘ilayhi tourja‘oûn
83. Louange donc, à Celui qui détient en sa main la royauté sur toute chose ! Et c'est vers Lui que vous serez ramenés.

 

  

 

Les preuves et les arguments sur la résurrection après la mort, sur le jugement et sur la rétribution
 

            Après avoir montré des preuves et des arguments rationnels et logiques sur l’omnipotence et l’unicité d’Allâh, la sourate Yâ-Sîn s’est tourné vers les preuves et les arguments prouvant la résurrection des morts et le jugement de leurs actes devant la justice divine. On rapporte que Oubayy Ibn Khalaf, un des dignitaires païens de la Mecque est venu voir le Prophète – que les grâces et la paix d’Allâh soit sur lui – avec, dans la main, un os usé, qu’il fit réduire en poussière avant de lui dire :

« Tu prétends, ô Muhammad, qu’Allâh fera revivre ces os après qu’ils furent réduits en poussière ? ».

« Oui, lui répondit le Prophète – que les grâces et la paix d’Allâh soit sur lui, Il les fera ressusciter, puis Il te fera revivre et te fera entrer dans le feu ! ».

 

Allâh révéla alors la suite de Yâ-Sîn :

 

« L’homme ne voit-il pas que Nous l’avons créé à partir d’une goutte (de sperme) pour se transformer aussitôt en ennemi déclaré ?... »

 

            Mais avant cela, le Coran fustigea les mécréants qui se montrent orgueilleux devant les messages des prophètes qui les appellent à l’adoration d’Allâh mais qui ne voient aucun inconvénient à adorer satan qui est en réalité leur vrai ennemi.

 

« (Tandis qu’aux autres il sera dit) : « Criminels, en ce Jour séparez-vous (des croyants) ! »

 

El-Qrtubî a dit : « Il leur sera dit cela lors du rassemblement du Jugement dernier et lorsqu’on invitera les élus du Paradis à rejoindre le Paradis ».

 

« Ne vous ai-Je pas engagés, ô fils d’Adam » à travers les messages de Mes prophètes, « à ne pas adorer le diable, car il est pour vous un ennemi déclaré… ». Comment pouvez-vous adorer le diable alors que je vous ai mis en garde contre cette adoration en vous disant qu’il est (le diable) votre ennemi déclaré ? Comment l’homme peut-il adorer son ennemi ?

 

« et à M’adorer car telle est Ma voie droite ? » Je vous ai ordonné de M’adorer seul, en proclamant Mon unicité, en M’obéissant et en vous conformant à Mes préceptes. Car c’est là la religion authentique et le chemin droit de la vérité.

 

« Il avait pourtant égaré un grand nombre de générations ! » Tabarî a dit : « C’est-à-dire qu’il a ordonné de Mon adoration un grand nombre parmi vous au point où ils adorèrent ».

 

« Avez-vous perdu la raison » N’aviez-vous pas une raison qui vous empêche d’adorer le diable et d’enfreindre les ordres de votre Seigneur ? Il s’agit là d’un autre reproche adressé aux mécréants.

 

« Voici la Géhenne qui vous était promise ! » C’est-à-dire voici la Géhenne contre laquelle les messagers vous mettaient en garde et que vous avez nié.

L’imâm Essâoui a dit : « Ce discours leur sera adressé alors qu’ils seront debout sur le bord de la Géhenne ».

 

« Entrez-y en ce Jour pour le prix de votre mécréance ! ». Goûtez à sa chaleur et subissez ces divers supplices en raison de votre mécréance lors  de votre vie terrestre.

 

« En ce Jour, Nous apposerons un sceau sur leur bouches », de façon à ce que les mécréants ne puissent pas parler.  « et ce seront vos mains qui Nous parleront et vos pieds qui porteront témoignage de ce que vous avez acquis ». C’est-à-dire que leurs organes témoigneront contre eux pour les péchés qu’ils avaient commis.

Ibn Djarîr Tabarî rapporte qu’Aboû Moussa El-Ach’arî a dit :  «  Le Jour de la résurrection, on appellera le mécréant et l’hypocrite pour le jugement, et leur Seigneur leur exposera leurs actes qu’ils rejetteront en disant : « Seigneur, cet ange-là nous a inscrit des péchés que nous n’avons pas commis ! ». L’ange leur dira : « N’avez-vous pas fait tel jour ceci et cela en tel et tel lieu ? ». « Non, par Ta puissance, s’exclameront-ils, nous n’avons pas fait cela ! ». Alors, un sceau apposé sur leurs bouches et leurs organes parleront ». Il récita ensuite : « En ce Jour, Nous apposerons un sceau sur leurs bouches … ».

 
« Si Nous l’avions voulu, Nous les aurions frappés de cécité et ils se seraient précipités à la recherche d’un chemin mais comment auraient-ils pu le voir ? ».

Ibn ‘Abbâs a dit : « C’est-à-dire que si Nous l’avons voulu, Nous les aurions rendus aveugles de la voie de la guidance, et ils ne trouveront jamais la voie de la vérité ». Il s’agit là, ajoute Ibn ‘Abbâs d’une menace pour les Koreïchites ».

 

« Et si Nous le voulions, Nous les pétrifierons sur place, si bien qu’ils ne pourraient plus ni avancer ni reculer ». C’est-à-dire que si Nous le voulions, Nous les aurions pétrifiés, de façon à ce qu’ils ne pourraient plus bouger que ce soit pour avancer ou pour reculer. C’est là une autre menace pour les mécréants criminels.

 

« Celui à qui Nous accordons une longue vie verra péricliter ses facultés (mentales et physiques). Ne le comprennent-ils donc pas ? ». C’est-à-dire que celui à qui Nous prolongeons la vie, Nous le ferons tomber dans la dégénération, jusqu’à ce qu’il devient comme un enfant qui ne connaît rien.

Qatâba a dit à ce sujet : « Une fois devenu vieillard, il sera dans un état pareil à l’enfance. La longévité transforme la jeunesse en vieillesse, la force en faiblesse et l’augmentation en diminution ».

 

« Nous ne lui (le Prophète) avons pas enseigné la poésie ; cela ne saurait lui convenir ».

El-Qurtibî a dit dans cette optique : « C’est là une réponse aux mécréants qui prétendent que le Prophète – que les grâces et la paix d’Allâh soient sur lui – est un poète et que ce qu’il a apporté est de la poésie. Or le Messager d’Allâh – que les grâces et la paix d’Allâh soient sur lui – n’est pas un poète et le Coran n’est pas de la poésie, car la poésie est composée de paroles embellies et rythmées, bâties sur l’imagination et les chimères. Où est tout cela par rapport au saint Coran qui est exempt de toute comparaison avec les paroles humaines !! Certes, les gens ont exagéré aussi bien dans la critique que dans l’éloge de la poésie, et l’équité en cela est ce qui a été dit par l’imâm Echâfi’ï à ce sujet :

« La poèsie est composée de paroles. Or, les paroles peuvent être soit bonnes  soit mauvaises ! »

 

« Le message qu’il apporte n’est qu’un rappel et une lecture édifiante ». C’est-à-dire que ce que Muhammad vous récite n’est qu’un rappel et une exhortation de la part d’Allâh à Ses serviteurs et une lecture claire et édifiante qui ne se confond en aucune façon avec la poèsie.

 

« Visant à avertir les âmes sensibles au bien », c’est-à-dire pour mettre en garde les gens dont les cœurs sont encore vivants et la clairvoyance illuminée, en l’occurrence les croyants qui tirent profit de ses enseignement.

 

« et à montrer le bien-fondé des peines annoncées aux mécréants ».

El-Baydhâoui a dit à ce sujet : « Allâh a opposé les mécréants à ceux qui sont vivants, pour montrer que ceux-ci, dans leur mécréance, la vanité de leurs argument et leur refus de réfléchir, sont comme des morts en réalité ».

 

Après ces versets relatifs aux mécréants que le Coran fustige pour leur entêtement dans l’incroyance, Allâh cite des preuves de Son omnipotence et de Ses faveurs envers Ses créatures.

 

« Ne voient-ils pas que Nous avons créé pour eux, parmi les œuvres sortie de Nos mains, des troupeaux … » Ne réfléchissent-ils donc pas sur ce que Nos mains ont conçu sans aucun intermédiaire ni associé ni assistant, pour eux et à leur profit, comme troupeaux de chameaux, de bovins et d’ovins, afin qu’ils fassent la démonstration de Notre unicité et de la perfection de Notre pouvoir ?

 

« dont ils sont propriétaires ». C’est-à-dire dont ils font ce qu’ils veulent tout comme fait le propriétaire de ses biens.

 

« Nous les leur avons soumis ».

Ibn Kathîr a dit dans cette optique : « C’est-à-dire qu’Il a donné aux hommes le pouvoir de les dompter alors qu’ils sont soumis à eux sans pouvoir s’y refuser. Bien plus, si un enfant veut faire agenouiller un chameau, il pourra le faire facilement et, s’il veut le faire relever, il le fera aussi sans difficulté et l’entraînera docilement par la bride. Et si le troupeau de chameaux comprend une centaine de bêtes, tous suivront la marche du petit. Gloire à Celui qui a soumis cela à Ses serviteurs ! »

 

« Pour qu’ils fassent des uns leurs montures et tirent des autres leur nourriture » C’est-à-dire que parmi ces troupeaux il y en a qui leur servent de montures pour leurs voyages et pour transporter leurs marchandises, comme les chameaux qui sont considérés comme les vaisseaux du désert. Il y en a aussi dont ils mangent la chair comme les vaches et les moutons.

 

« Sans parler des autres profits et breuvages qu’ils en tirent ». C’est-à-dire qu’ils possèdent d’autres avantages en dehors de leur utilisation comme nourriture et moyen de transport. Ils en tirent, en effet, des peaux, de la laine et des poils, de même qu’ils boivent de leur lait.

 

« Que n’en rendent-ils grâce au Seigneur ? ». Ne veulent-ils pas montrer leur reconnaissance à leur Seigneur pour tous ces bienfaits merveilleux ? Le but recherché par ces versets est la mention de tous les bienfaits et l’établissement des arguments contre les mécréants.

 

« Les impies adorent des divinités en dehors d’Allâh dans l’espoir de bénéficier de leur assistance » C’est-à-dire que les polythéistes adorent des divinités faites de pierres en espérant qu’elles leur porteraient assistance, alors qu’elles sont inertes et silencieuses, ne pouvant ni entendre les invocations ni répondre aux appels.

 

« Mais ces divinités ne peuvent leur apporter aucun secours ». Or, ces prétendues divinités ne peuvent ni d’une façon ni d’une autre les secourir, ni avec une intercession, ni avec un secours ni avec une quelconque assistance.

 

« Elles forment plutôt une armée de requis qui sera appelée à témoigner contre ses adorateurs ».

 

Qadâda a dit à ce sujet : « Cela veut dire que les polythéistes défendent leurs divinités en ce bas monde alors qu’elles ne leur apportent aucun avantage ni n’écartent d’eux un danger. Elles ne sont que des idoles de pierre et les polythéistes sont comme leurs serviteurs ». « Ils (les polythéistes) seront ensemble avec elles (leurs divinités) dans la Géhenne » a dit pour sa part l’imâm Souyoutî.

 

« Que leurs propos ne t’affligent pas », lorsqu’ils te disent que tu n’es pas un vrai Messager d’Allâh ou que tu es un magicien ou un poète.

 

« Nous savons ce qu’ils dissimulent aussi bien que ce qu’ils affichent ». C’est-à-dire que Nous sommes au courant de ce qui se trouve dans leurs cœurs et leurs esprits comme pensées et idées et ce qu’ils affichent à travers leurs paroles et leurs actes.

 

« L’homme ne voit-il pas que Nous l’avons créé à partir d’une goutte (de sperme) ? » L’homme (mécréant) ne réfléchit-il pas sur la puissance d’Allâh en voyant qu’il a été créé à partir d’une chose vile, à savoir une simple goutte de sperme qui sort d’un endroit de souillure ?

 

« Pour se transformer aussitôt en ennemi déclaré ? » C’est-à-dire qu’il se caractérise par une grande contestation et une vaine polémique qui n’est basée sur aucun argument. Il va jusqu’à s’ériger en adversaire de son Seigneur en contestant Sa puissance et en niant la résurrection et le Jugement dernier. Or, Allâh qui a crée cet homme à partir d’une goutte de sperme n’est-Il pas en mesure de le faire ressusciter pour le Jour de la résurrection ? Ce verset, comme nous l’avons vu plus haut, a été révélé au sujet du mécréant mecquois Oubayy Ibn Khalaf qui a défié le Prophète – que les grâces et la paix d’Allâh soient sur lui – sur le fait qu’Allâh puisse ressusciter des os usés et rongés.

 

« Il nous a proposé un exemple en oubliant sa propre création » C’est-à-dire que ce mécréant Nous a donné cet exemple d’os usés pour nier la résurrection et prétendre que cela est impossible à faire pour Allâh, en oubliant que Nous l’avons créé à partir d’une goutte de sperme inerte puis Nous y avons insufflé la vie. Il a oublié sa création étonnante et son début dans cette vie qui est tout aussi étonnant et miraculeux.

 

« En demandant : « Qui donc redonnera vie aux ossements lorsqu’ils ne seront plus que poussière ? » Le mécréant se demande avec ironie et dans un but de défi : qui va redonner vie à ces os usés et presque tombés en poussière ? »

L’imâm Essâoui a dit : « Ce mécréant a osé comparer le pouvoir divin à notre pouvoir humain »

 

« Dis-leur : «  Leur redonnera vie Celui qui les a créés une première fois » C’est-à-dire : dis ô Muhammad, pour confondre ce mécréant et ses semblables que c’est Celui qui les a créés à partir du néant et qui a excellé dans leur création qui leur redonnera vie. Celui qui est capable du début est capable de renouveler une chose.

 

« Et qui a parfaitement connaissance de toute la création » C’est-à-dire qu’Il sait comment créer et concevoir et, de ce fait, la résurrection des corps après leur destruction, n’est pas pour lui une chose difficile.

 

« Celui qui a tiré pour vous de l’arbre vert un feu que vous entretenez (dans vos foyers) » Aboû Hiyyân a dit dans ce contexte : « Le Très-Haut leur a cité ce qui est plus étonnant encore que la création de l’homme à partir d’une goutte de sperme, à savoir la manifestation d’une chose à partir de son contraire et de son antinomie. En effet, le meilleur exemple à ce sujet, est l’allumage du feu à partir d’une chose humide. Ne vois-tu pas, en effet, comment l’eau éteints le feu, et en dépit de cela le feu sort d’une matière humide contenant de l’eau ? »

« Il s’agit de tout arbre vert, dit Souyoûti, sauf le jujubier »

 

« Celui qui a créé les cieux et la terre n’est-Il pas capable d’en créer de semblables ?» C’est-à-dire que Celui qui a créé les cieux et la terre dans leur immensité n’est-Il pas capable de ressusciter les corps des hommes après leur destruction ?

 

« Oh que si ! Et Il est Créateur Très Savant ! » C’est lui l’Omnipotent qui est capable de faire cela. Il est le Créateur qui innove dans la création et la conception et Il est l’omniscient.

 

« Lorsqu’Il veut une chose il Lui suffit de lui intimer : Sois ! pour qu’elle voit le jour » Aucune chose ne lui est impossible ou même difficile à faire. Il lui suffit simplement de dire : Sois ! et cette chose devient existante, sans aucune fatigue ni peine.

 

« Gloire à Celui qui détient en Sa Main le royaume de toute chose » C’est-à-dire qu’Il s’est purifié et exempté de tout attribut imparfait : Il détient en Sa main le vaste royaume des cieux et de la terre et le pouvoir absolue de faire ce qu’Il veut.

 

« Et auprès Duquel vous serez ramenés ! » c’est-à-dire que c’est vers Lui que se fera le retour des créatures pour le jugement et la rétribution.

 

Le cheikh Muhammad ‘Alî Essaboûnî a dit à la fin du commentaire de cette noble sourate :

« Allâh a conclu cette noble sourate avec une admirable conclusion qui proclame la perfection de Sa puissance et la grandeur du pouvoir et de la souveraineté avec lesquels s’est distingué le Créateur des univers ».

 


 

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 16:03

Assalam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh

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Wa‘âyatoun lahoumou-l-‘ardou-l-maytatou ahyaynâhâ wa‘akhrajnâ minhâ habban faminhou ya ‘kouloûn

33. Une preuve pour eux est la terre morte, à laquelle Nous redonnons la vie, et d'où Nous faisons sortir des grains dont ils mangent.

 

Waja alnâ fîhâ jannâtin min nakhîlin wa‘a nâbin wafajjarnâ fîhâ mina-l- ouyoûn
34. Nous y avons mis des jardins de palmiers et de vignes et y avons fait jaillir des sources,

 

Liya ‘kouloû min thamarihi wamâ amilat-hou aydîhim afalâ yachkouroûn
35. afin qu'ils mangent de Ses fruits et de ce que leurs mains ont produit. Ne seront-ils pas reconnaissants ?

 

Soubhâna-l-ladhi khalaqa-l-‘azwâja koullahâ mimmâ tounbitou-l-‘ardou wamin anfousihim wamommâ lâ ya lamoûn
36. Louange à Celui qui a créé tous les couples de ce que la terre fait pousser, d'eux-mêmes, et de ce qu'ils ne savent pas !

 

Wa‘âyatoun lahoumou-l-laylou naslakhou minhou-n-nahâra fa‘idhâ houm moudhlimoûn
37. Et une preuve pour eux est la nuit. Nous en écorchons le jour et ils sont alors dans les ténèbres.

 

Wachchamsou tajrî limostaqarrin lahâ dhâlika taqdîrou-l-azizi-l-alîm
38. et le soleil court vers un gîte qui lui est assigné; telle est la détermination du Tout-Puissant, de l'Omniscient.

 

Walqamara qaddarnâhou manâzila hattâ âda kal ourjoûni-l-qadîm

39. Et la lune, Nous lui avons déterminé des phases jusqu'à ce qu'elle devienne comme la palme vieillie.

 
Lâ-chchamsou yanbaghî lahâ an toudrika-l-qamara walâ-l-laylou sâbiqou-n-nahâri wakoulloun fî falakin yasbahoûn

40. Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour; et chacun vogue dans une orbite.


Wa âyatoun lahoum annâ hamalnâ dhourriyyatahoum fi-l-foulki-l-machhoûn

41. Et un (autre) signe pour eux est que Nous avons transporté leur descendance sur le bateau chargé;

 

wakhalaqnâ lahoum min mithlihi mâ yarkaboûn
42. et Nous leur créâmes des semblables sur lesquels ils montent.

 

Wa‘in nacha‘noughriqhoum falâ sarîkha lahoum walâ houm younqadhoûn
43. Et si Nous le voulons, Nous les noyons; pour eux alors, pas de secoureur et ils ne seront pas sauvés,

 

Illâ rahmatan minnâ wamatâ an ilâ hîn
44. sauf par une miséricorde de Notre part, et à titre de jouissance pour un temps.

 

Wa‘idhâ qîla lahoumou-ttaqoû mâ batna aydîkoum wamâ khalfakoum la allakoum tourhamoûn
45. Et quand on leur dit : "Craignez ce qu'il y a devant vous et ce qu'il y a derrière vous afin que vous ayez la miséricorde" !...

 

Wamâ ta‘tîhim min âyatin min âyâti rabbihim illâ kânoû anhâ mou ridîn
46. Or, pas une preuve ne leur vient, parmi les preuves de leur Seigneur sans qu'ils ne s'en détournent.

Wa‘idhâ qîla lahoum anfiqoû mimmâ razaqakoumou-llâhou qâla-l-ladhîna kafaroû lilladhîna âmanou anout imou man law yachâ‘ou-llâhou at amahou in antoum illâ fî dalâlin moubîn

47. Et quand on leur dit : "Dépensez de ce que Dieu vous a attribué", ceux qui ont mécru disent à ceux qui ont cru : "Nourrirons- nous quelqu'un que Dieu aurait nourri s'Il avait voulu ? Vous n'êtes que dans un égarement évident".

 

Wayaqoûloûna matâ hâdhâ-l-wa dou in kountoum sâdiqîn
48. Et ils disent : "A quand cette promesse si vous êtes véridiques ?"

 

Mâ yandhouroûna illâ sayhatan wâhidatan ta‘khoudhoum wahoum yakhissimoûn
49. Ils n'attendent qu'un seul Cri qui les saisira alors qu'ils seront en train de disputer.

 

Falâ yastatî oûna tawsiyatan walâ ilâ ahlihim yarji oûn
50. Ils ne pourront donc ni faire de testament, ni retourner chez leurs familles.

 

Wanoufikha fi-s-souri fa ‘idhâ houm mina-l-‘ajdâthi ilâ rabbihim yansiloûn
51. Et on soufflera dans la Trompe, et voilà que, des tombes, ils se précipiteront vers leur Seigneur,

 

Qâloû yâ waylanâ man ba athanâ min marqadanâ hâdhâ mâ wa ada-r-rahmânou wasadaqa-l-mouraloûn
52. en disant : "Malheur à nous ! Qui nous a ressuscités de là ou nous dormions ?" C'est ce que le Tout Miséricordieux avait promis; et les Messagers avaient dit vrai.

 

In kânat illâ sayhatan wâhidatan fa ‘idhâ houm jamî oun ladaynâ mouhdaroûn
53. Ce ne sera qu'un seul Cri, et voilà qu'ils seront tous amenés devant Nous.

 

Falyawma lâ toudhlamou nafsoun chay‘an walâ toujzawna illâ mâ kountoum ta maloûn
54. Ce jour-là, aucune âme ne sera lésée en rien. Et vous ne serez rétribués que selon ce que vous faisiez.

 

Inna ashâba-l-jannati-l-yawma fî choughoulin fâkihoûn
55. Les gens du Paradis seront, ce jour-là, dans une occupation qui les remplit de bonheur;

 

Houm wa‘azwâjouhoum fâ dhilâlin alâ-l-‘arâ‘iki mouttaki‘oûn
56. eux et leurs épouses sont sous des ombrages, accoudés sur les divans.

 

Lahoum fîhâ fâkihatoun walahoum mâ yadda oûn
57. Là ils auront des fruits et ils auront ce qu'ils réclameront,

 

Salâmoun qawlan min rabbin rahîm
58. "Salam" [paix et salut] ! Parole de la part d'un Seigneur Très Miséricordieux.

 

Wamtâzou-l-yawma ayyouha-l-mourjrimoûn
59. "Ô injustes ! Tenez-vous à l'écart ce jour- là !

 

Alam a had ilaykoum yâ banî âdama an lâ ta boudou-ch-chaytâna innahou lakoum adouwwoun moubîn

60. Ne vous ai-Je pas engagés, enfants d'Adam, à ne pas adorer le Diable ? Car il est vraiment pour vous un ennemi déclaré,

 

wa‘ani-boudoûnî hâdhâ sirâtoun moustaqîm
61. et [ne vous ai-Je pas engagés] à M'adorer ? Voilà un chemin bien droit.

 

Walaqad adalla minkoum jibillan kathîran afalam takoûnoû ta qiloûn
62. Et il a très certainement égaré un grand nombre d'entre vous. Ne raisonniez-vous donc pas ?

 

Hâdhili jahannamou-l-latî kountoum tou adoûn
63. Voici l'Enfer qu'on vous promettait.

 

Islawha-l-yawma bimâ koutoum takfouroûn
64. Brûlez-y aujourd'hui, pour avoir mécru".

 

Alyawma nakhtimou alâ afwâhihim watoukallimounâ aydîhim watach-hadou arjoulouhoum bimâ kânou yaksiboûn
65. Ce jour-là, Nous scellerons leurs bouches, tandis que leurs mains Nous parleront et que leurs jambes témoigneront de ce qu'ils avaient accompli.

 

Walaw nachâ‘ou latamasnâ alâ a younihim fastabaqou-s-sirâta fa‘annâ youbsiroûn
66. Et si Nous voulions, Nous effacerions leurs yeux et ils courront vers le chemin. Mais comment alors pourront-ils voir ?

 

Walaw nachâ‘ou latamasakhnâhoum alâ makânatihim famâ-statâ oû moudiyyan walâ yarji oûn
67. Et si Nous voulions, Nous les métamorphoserions sur place; alors ils ne sauront ni avancer ni revenir.

 

Waman nou ammirhou nounakkishou fi-l-khalqi afalâ ya qiloûn
68. A quiconque Nous accordons une longue vie, Nous faisons baisser sa forme. Ne comprendront-ils donc pas ?

 

Wamâ allamnâhou-ch-chi ra wamâ yanbaghî lahou in houwa illâ dhikroun waqour‘ânoun moubîn
69. Nous ne lui (à Muhammad) avons pas enseigné la poésie; cela ne lui convient pas non plus. Ceci n'est qu'un rappel et une Lecture [Coran] claire,

 

Liyoudhira man kâna hayyan wayahiqqa-l-qawlou alâ-l-kâfirîn
70. pour qu'ils avertisse celui qui est vivant et que la Parole se réalise contre les mécréants.

 

Awalam yaraw annâ khalaqnâ lahoum mimmâ amilat aydînâ an âman fahoum lahâ mâlikoûn
71. Ne voient-ils donc pas que, parmi ce que Nos mains ont fait, Nous leur avons créé des bestiaux dont ils sont propriétaires;

 

Wadhallalnâhâ lahoum faminhâ rakoubouhoum waminhâ ya‘kouloûn
72. et Nous les leurs avons soumis; certains leur servent de monture et d'autre de nourriture;

 

Walahoum fîhâ manâfi ou wamachâribou afalâ yachkouroûn
73. et ils en retirent d'autres utilités et des boissons. Ne seront-ils donc pas reconnaissants ?

 

Wattakhadhou min doûni-llâhi âlihatan la allahoum younsaroûn
74. Et ils adoptèrent des divinités en dehors de Dieu, dans l'espoir d'être secourus...

 

Lâ yastati ouna nasrahoum wahoum lahoum joudoun mouhdaroûn
75. Celles-ci ne pourront pas les secourir, elles formeront au contraire une armée dressée contre eux.

 

Falâ yahzouka qawlouhoum innâ na lamou mâ yousrirroûna wamâ you linoûn
76. Que leurs paroles ne t'affligent donc pas ! Nous savons ce qu'ils cachent et ce qu'ils divulguent.

 

 

Les preuves et les arguments sur l’omnipotence d’Allah et sur Son unicité

 

Après avoir raconté le récit des gens de la cité et leur extermination par Allâhrwj.gif en raison, de leur négation, la sourate Yâ-Sîn est passée aux preuves et arguments prouvant l’omnipotence et l’unicité divine. En voici les versets :

 

« La terre stérile est un signe qui leur est adressé : Nous la vivifions … ».

 

C’est-à-dire que parmi les signes manifestes et les preuves apparentes qui montrent la perfection de l’omnipotence d’Allâh rwj.gifet de Son unicité, il y a ce grand signe, à savoir cette terre stérile et morte qu’Allâh rwj.giffait revivre par la pluie. Une fois revivifiée par la pluie, cette terre devient féconde et fertile et donne de chaque espèce de fruit. C’est pour cela qu’Allâhrwj.gif a dit après cela :

 

« Puis Nous en faisons sortir des semences dont ils tirent leur nourriture ».

 

El-Qurtubîradiallahanhou.gif a dit dans son exegèse (15/25) :

« Allâh a attiré leur attention à travers cet exemple sur la possibilité de la résurrection des morts, puis Il leur rappelé Son omnipotence et Son unicité à travers la terre stérile qu’Il revivifie par la végétation et les grains qu’Il en fait sortir. C’est avec ces grains qu’ils se nourrissent et qu’ils mangent »

 

 

 

« Nous y établissons des jardins plantés de vignes et de palmiers au milieu desquels Nous faisons jaillir des sources ».

 

C’est-à-dire que :

 

« Nous avons établi sur terre des jardins verdoyants de palmiers et de vignes et Nous y avons fait jaillir des sources et des fleuves dans tout les pays. Afin qu’ils en mangent les fruits et (qu’ils mangent) du travail de leur mains ».

 

Ibn Kathîrradiallahanhou.gif a dit à ce sujet :

 

«  Après qu’Allâh rwj.gifeut montré Son mérite envers Ses serviteurs en leur donnant des semences et des jardins. Il ajouta Son mérite dans la culture des diverses espèces de fruits, car tout cela provient de la miséricorde d’Allâh rwj.gifet non de leur travail et labeur ni de leur force et puissance.

C’est pour cela qu’Il leur a dit :

 

« Ne veulent-ils pas donc rendre grâce ? ».

 

C’est-à-dire pour les bienfaits qu’Ils leur accorde.

 

« Gloire à Celui qui a créé toutes les espèces ».

 

Purifié et sanctifié soit Allâh le Très Haut le Majestueux qui a créé toutes les espèces des choses différentes dans leurs couleurs, leurs goûts et leurs formes.

 

« Celles que produit la terre, les hommes eux-mêmes et les créatures qui leur sont inconnues ».

 

C’est-à-dire ce que la terre produit comme palmiers, arbres, cultures et grains, ce qu’ils produisent eux-mêmes comme mâles et femelles, et ce qu’ils ignorent des autres créatures étonnantes et des choses singulières, comme a dit le Très Haut par ailleurs :

 

« De chaque chose, Nous avons créé deux espèces, peut-être vous rappelleriez-vous ».

 

 

« La nuit constitue un signe à leur intention : Nous en extrayons le jour et les voilà plongés dans l’obscurité ».

 

Ceci est un autre signe de la perfection de Notre omnipotence, à savoir que lorsque Nous extrayons le jour de la nuit et que nous en séparons la lumière, les hommes se retrouvent dans l’obscurité. 

 

Dans ce verset, il y a une preuve quant au fait que l’origine des choses est l’obscurité et que la lumière est un accident, puisqu’une fois que le soleil se couche, le jour se détache de la nuit et disparaît, laissant la place à l’origine qui est la nuit.

 

« Le soleil poursuit sa course jusqu’à une halte qui lui est propre ».

 

Voilà un autre signe pour eux, à savoir le soleil qui vogue avec le pouvoir d’Allâh rwj.gifvers des orbite qu’il ne peut ni dépasser ni dévier de ses limites, jusqu’à un temps où il fera halte, c’est-à-dire le Jour de la résurrection où s’arrêtera sa course à la suite de la destruction de cet univers.

 

Ibn Kathîrradiallahanhou.gif a dit dans cette optique : « Ce mot « une halte qui lui est propre » implique deux sens :

 

 

  • Le premier est qu’il s’agit d’une halte dans un lieu précis, c’est-à-dire sous le Trône, à côté de la terre, comme il est rapporté dans le hadith d’El-Boukhârîradiallahanhou.gif où le Prophètesaws.gif dit :

« Ô Aboû Dharr, sais-tu où se couche le soleil ? » 
«Allah est Son messager en sont plus savants »
répondit Aboû Dharr.

« Le soleil vogue, ajouta le Prophètesaws.gif, jusqu’à ce qu’il aille se prosterner sous le Trône ».

 

 

  • Le deuxième sens est que sa halte signifie la fin de sa marche, c’est-à-dire le Jour de la résurrection, où il ne pourra plus voguer et se mouvoir, car cet univers arrivera à sa fin ».

 

 

« Selon l’ (Ordre) déterminé par le Puissant, le Sage ».

 

C’est-à-dire que toute cette marche et toute cette vogue précise et selon un calcul très subtil sont déterminées par le Tout Puissant dans Son royaume et le Connaissant de Ses créatures.

 

« A la lune, Nous avons assigné des mansions ».

 

C’est-à-dire que Nous avons déterminé la marche de la lune en des mansions pour que les hommes puissent connaître la succession des mois. Ces mansions sont au nombre de vingt huit dans vingt huit nuits ; chaque nuit, elle passe une mansion sans la dépasser ni dévier de ses limites. Une fois arrivé à sa dernière mansion, elle se courbe et devient « semblable à une palme desséchée ».

 

Ibn Kathîr radiallahanhou.gif a dit dans cette optique :

 

« Allâhrwj.gif a créé la lune pour qu’on connaisse les mois de même qu’Il a créé le soleil pour qu’on distingue entre la nuit et le jour et Il a différencié entre eux dans leur marche. En effet, le soleil se lève chaque matin et se couche à sa fin et il vogue dans son lever et son coucher, été comme hiver, ce qui implique la longueur du jour et la brièveté de la nuit et vice versa. Le soleil est une planète du jour. Quant à la lune, Allâhrwj.gif lui a assigné des mansions, de façon à ce qu’elle se manifeste la première nuit du mois, terne, sans beaucoup de lumière, puis la lumière augmente et elle s’élève encore plus dans ses mansions et, à chaque fois qu’elle s’élève, sa lumière s’intensifie, jusqu’à ce qu’elle se complète durant la quatorzième nuit, puis elle commence à diminuer jusqu’à ce qu’elle devient comme une palme desséchée ».

 

« Il ne sied pas au soleil de rattraper la lune »

 

C’est-à-dire qu’il n’est pas permis au soleil de se rencontrer avec la lune, ce qui risque de dissiper sa clarté (la lune) et de faire installer le jour perpétuel, car cela sera nuisible à la coloration des herbes et des végétaux et à l’intérêt des hommes.

 

« ni à la nuit de devancer le jour »

 

Ce qui aura pour conséquence de faire  disparaître la lumière du jour et d’installer la nuit perpétuelle.

 

« Chacun évoluant sur son orbite »

 

C’est-à-dire que toutes les planètes et étoiles voguent dans l’orbite du ciel. Le sens de ce verset est de  montrer la puissance d’Allâhrwj.gif dans la direction de cet univers d’une façon ordonnée et précise.

En effet, le soleil possède un axe orbital, de même que la lune et toutes les autres planètes. Aucune de ces planètes ne peut dévier de son axe orbital  ou le dépasser dans sa vogue, de même qu’aucune d’entre elles ne peut parvenir à l’orbite des autres.

Tout cela continuera ainsi jusqu’à ce qu’Allâhrwj.gif décidera de l’anéantissement de cet univers et du dérèglement de son système.

 

« Un autre signe à leur intention est que Nous avons transporté leur postérité sur un Arche bondé ».

 

Il s’agit là de leurs ancêtres qui ont été sauvés avec Noé dans l’Arche, suite au grand déluge.

 

« Nous avons créé (également) à leur intention sur le même modèle d’autres montures qui les véhiculent ».

 

C’est-à-dire que Nous leur avons appris à fabriquer des bateaux et des vaisseaux à partir de l’Arche de Noé.

 

« Et si Nous voulions, Nous les ferions périr noyés ; ils recevraient aucun secours et ne pourraient donc se sauver »

 

C’est-à-dire malgré l’existence de ces bateaux et vaisseaux.

 

« Si ce n’est par un effet de Notre miséricorde et afin qu’ils jouissent (encore) quelque temps (de la vie) ».

 

Seule la miséricorde d’Allâh rwj.gifest en mesure de les sauver afin qu’ils puissent jouir encore quelque temps avant la fin du terme de leur vie.

 

« Et si l’on vient à leur dire : « Gardez-vous par-devant vous », c’est-à-dire du châtiment de l’au-delà, « peut-être vous sera-t-il fait miséricorde, (ils s’éloignent) ».

 

« Pas un signes de leur Seigneur ne leur est parvenu sans qu’ils s’en détournent ».

 

A chaque fois qu’un signe ou une preuve manifeste sur la sincérité du Messager d’Allâh saws.gif  parvient aux mécréants, ils s’en détournent.

 

Aboû Essou’oûd radiallahanhou.gifa dit dans ce contexte :

 

« L’attribution de ces signes directement à Allâh est une façon de montrer leur importance et d’indiquer la gravité de l’acte commis par les mécréants en rejetant ces signes. »

 

 Par signes, il faut entendre aussi bien les versets révélés qui mettent l’accent sur les merveilles de la création d’Allâh que les signes cosmiques qui prouvent l’unicité d’Allâhrwj.gif à travers Sa création.

 

« Et si l’on vient à leur dire : « Dépensez en aumônes une partie de ce dont Allâh vous a gratifiés »

 

C’est-à-dire au profit des pauvres et des nécessiteux.

 

« les mécréants répliquent : « Allons-nous nourrir (à Sa place) ceux qu’Allâh aurait pu nourrir s’Il l’avait voulu ? ».

 

Les mécréants répondent aux croyant avec moquerie :

 

« Allons-nous dépenser nos biens au profit de gens qu’Allâh a appauvris ? ».

 

« Vous êtes dans un égarement manifeste ! ».

 

Ibn ‘Abbâs radiallahanhou.gifa dit à ce sujet :

 

« Il y avait à la Mecque des athées qui, lorsqu’ils étaient sollicités pour venir en aide aux pauvres et aux nécessiteux, disaient : « Non par Allâh, nous ne ferons jamais ! Allâh les a appauvris, et vous voulez qu’on les nourrisse ! » 

Leur but était de répondre aux croyants et de les confondre soi-disant.

C’est comme s’ils leur disaient : « Si comme vous dites, Allâh est Omniscient et qu’Il pourvoit aux besoins des créatures, Il aurait nourri ces pauvres ! Pourquoi donc nous demandez-vous de les nourrir ? ».

Or, ces insolents ont oublié que les réserves des provisions sont entre les mains du Créateur et que Celui-ci a enrichi certaines créatures et appauvri d’autres pour les mettre à l’épreuve, afin de voir si le riche fera preuve de compassion et le pauvre de patience. Il a privé le pauvre de richesses non pas par avarice et Il a ordonné au riche de dépenser de ses biens non pas parce qu’Il a besoin de ces biens. Il s’agit seulement de mise à l’épreuve et Allâhrwj.gif fait ce qu’Il veut. »

 

« A quand cette promesse, demandent-ils, si vous êtes sincères ».

 

Il s’agit de la promesse de la résurrection.

 

« Ils n’attendent q’un seul cri qui les saisira en pleine dispute ».

 

Il s’agit du cri de la trompe de l’ange Israfîl qui surprendra les hommes alors qu’ils seront en pleine insouciance, en se disputant ce bas-monde, occupés par la vente, les plaisirs de la nourriture et de la boisson et autres.

 

« Ils ne seront plus en mesure de faire un testament ni de retourner chez les leurs ».

 

Ils ne pourront dés lors ni avoir le temps de se faire des recommandations ni de revenir chez eux, occupés qu’ils étaient pas leurs affaires.

 

Ibn Kathîr radiallahanhou.gifa dit :

 

« Il s’agit là, et Allâh est plus savant, du souffle de la terreur. Israfîl soufflera dans la trompe, alors que les gens seront dans leur marchés et leurs lieux de travail, en se disputant et en se querellant comme à leur habitude. Tandis qu’ils seront ainsi, Allâh ordonnera à Israfîl de souffler dans la trompe un souffle qu’il allongera et prolongera. Tout ceux qui seront sur la surface de la terre tendront leurs cous vers le ciel pour entendre le cri venant du ciel. »

 

« Il sera alors soufflé dans les trompes »

 

Il s’agit du deuxième souffle dans la trompe qui annoncera la résurrection ; entre les deux souffles, il y aura une période de quarante ans.

 

« et ils sortiront précipitamment de leurs tombes pour se rendre auprès de leurs Seigneur ».

 

Tabarîradiallahanhou.gif a dit : « Ils sortiront rapidement et viendront à la hâte ».

 

« Malheur à nous ! s’écrieront-ils. Qui donc nous a ressuscités de notre tombe ? »

 

C’est-à-dire qu’ils se demanderont avec étonnement qui les a fait sortir de leurs tombes.

 

L’imam Souyoûtî radiallahanhou.gifa dit :

 

« Car ils se trouvaient endormis entre les deux souffles dans la trompe, sans être soumis au supplice ».

 

Ibn Kathîrradiallahanhou.gif a dit de son côté :

 

« Ceci n’exclue pas le fait qu’ils étaient soumis au châtiment dans leurs tombes car, par rapport à ce qui les attend, ce qu’ils vivaient était assimilé à un sommeil ».

 

Lorsqu’ils diront cela, les anges leur répondront :

 

« Voici ce que le Tout Miséricordieux a promis et les envoyés avaient dit vrai ! »

 

C’est-à-dire que la promesse qu’Allâh rwj.gifvous a faite au sujet de la résurrection après la mort, du jugement et de la rétribution, vient de se concrétiser, de même que la sincérité de Ses messagers dans ce qu’ils nous ont apporté de Sa part.

 

« Il n’y aura qu’un cri, un seul, et aussitôt tous comparaîtront devant Nous ».

 

Essâouiradiallahanhou.gif a dit :

 

« Ce cri sera la parole d’Israfîl :

« Ô ossement usés ! Ô viscères déchirées ! Ô organes dispersés ! Ô cheveux éparpillés ! Allâh vous ordonne de vous rassemble pour le Jugement dernier ! ».»


Ensuite, il soufflera une seconde fois, et voilà les créatures rassemblées pour le Jugement. 

 C’est-à-dire que ce jour-là aucune âme ne sera l’objet d’une injustice, que cette âme soit pieuse ou corrompue. En outre, personne n’assumera les péchés d’un autre, mais chacun sera jugé pour ses péchés personnels.

 

 

« Les hôtes du Paradis s’adonneront à leurs plaisirs »

 C’est-à-dire qu’ils seront absorbés dans la félicité et les plaisirs pour penser aux habitants de l’enfer. Ils jouiront de la présence des houris, de la nourriture et de la boisson et de l’écoute des hymnes.

 

 

« Ils seront accoudés, eux et leurs épouses, sur des divans, à la fraîcheur »

 

C’est-à-dire qu’ils seront en compagnie de leurs épouses, à l’ombre de la fraîcheur du Paradis, là où il n’y aura ni chaleur ni vague de froid, accoudés sur des canapés parés des plus beaux draps.

 

« des fruits leur seront destinés ainsi que tout ce à quoi ils pourront prétendre »

 

Ils auront à leur disposition un grand nombre de fruits de toutes espèces et ils auront tout ce qu’ils désirent et tout ce à quoi ils aspirent.

 

« Ils entendront le mot : Paix ! en guise de parole (de bienvenue) de la part d’un Seigneur Tout Miséricordieux ».

 

C’est-à-dire qu’ils seront salués par leur Seigneur Tout Miséricordieux. Dans cette optique, il est dit dans un hadith :

 

« Tandis que les élus du Paradis seront absorbés dans leurs plaisirs, une lumière apparaîtra au-dessus  d’eux. Ils lèveront leurs têtes, et verront le Seigneur qu’Il soit glorifié qui les regarde de haut. Il leur dira : « Paix sur vous ô habitants du Paradis ! »

 

C’est là la signification de Sa parole : « Ils entendront le mot : Paix ! en guise de parole (de bienvenue) de la part de leur Seigneur ».

 

Il les regardera et ils Le regarderont, et ils ne se tourneront vers aucun plaisir tant qu’ils resteront à Le regarder, jusqu’à ce qu’Il disparaisse de leurs vues. Sa lumière et Sa bénédiction resteront avec eux dans leurs demeures .



« En ce Jour, aucune âme ne sera lésée, et vous ne serez rétribués que pour ce que vous aviez accompli »

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 14:18
Assalam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh

 

 

 

 

 

 

 

 

wadrib lahoum-mathalan ashâba-l-qaryati idh jâ‘ahâ-l-moursaloûn

13. Donne-leur comme exemple les habitants de la cité, quand lui vinrent les envoyés..

idh arsalnâ ilayhimou-thnayni fakadhdhaboûhoumâ fa azzaznâ bithâlithin faqâloû innâ ilaykoum-moursaloûn

14. Quand Nous leur envoyâmes deux [envoyés] et qu'ils les traitèrent de menteurs. Nous [les] renforçâmes alors par un troisième et ils dirent : "Vraiment, nous sommes envoyés à vous".

qâloû mâ antoum illâ bachroun mithlounâ wamâ anzala-r-rahmânou min chay‘in in antoum illâ takdhiboûn

15. Mais ils [les gens] dirent : "Vous n'êtes que des hommes comme nous. Le Tout Miséricordieux n'a rien fait descendre et vous ne faites que mentir".

qâloû rabbounâ ya lamou innâ ilaykoum lamoursaloûn

16. Ils [les messagers] dirent : "Notre Seigneur sait qu'en vérité nous sommes envoyés à vous.

wamâ alaynâ illâ-l-balâghou-l-moubîn

17. et il ne nous incombe que de transmettre clairement (notre message)."

qâloû innâ tatayyarnâ bikoum la‘in lam tantahoû lanarjoumannakoum walayamassannakoum minnâ adhâboun alîm

18. Ils dirent : "Nous voyons en vous un mauvais présage. Si vous ne cessez pas, nous vous lapideront et un douloureux châtiment de notre part vous touchera".

qâloû tâ‘iroukoum ma akoum a‘in dhoukkirtoum bal antoum qawmoun mousrifoûn

19. Ils dirent : "Votre mauvais présage est avec vous- mêmes". Est-ce que (c'est ainsi que vous agissez) quand on vous [le] rappelle ? Mais vous êtes des gens outranciers !".

wajâ‘a min aqsâ-l-madînati rajouloun yas â qâla yâ qawmî-ttabi ou-l-moursalîn

20. Et du bout de la ville, un homme vint en toute hâte et il dit : "Ô mon peuple, suivez les messagers :

ittabi oû man lâ yas‘aloukoum ajran wahoum mouhtadoûn

21. suivez ceux qui ne vous demandent aucun salaire et qui sont sur la bonne voie.

wamâliya lâ a boudou-l-ladhî fataranî wa ilayhi tourja oûn

22. et qu'aurais-je à ne pas adorer Celui qui m'a crée ? Et c'est vers Lui que vous serez ramenés.

a‘attakhidhou min doûnihi âlihatan in youridnî-r-rahmânou bidourrin lâ toughni annî chafâ atouhoum chay‘an walâ younqidhoûn

23. Prendrais-je en dehors de Lui des divinités ? si le Tout Miséricordieux me veut du mal, leur intercession de me servira à rien et ils ne me sauveront pas.

innâ idhan lafî dalâlin moubîn

24. Je serais alors dans un égarement évident.

innî âmantou birabbikoum fasma oûn

25. [Mais] je crois en votre Seigneur, Ecoutez-moi donc".

qîla-dkouli-l-jannata qâla yâ layta qawmî ya lamoûn

26. Alors il [lui] fut dit : "Entre au Paradis". Il dit : "Ah si seulement mon peuple savait !

bimâ ghafara lî rabbî waja alanî mina-l-moukramîn

27. ... en raison de quoi mon Seigneur m'a pardonné et mis au nombre des honorés".


Wamâ anzalnâ alâ qawmihi min joundin mina-s-samâ‘i wamâ kounnâ mounzilîn

28. Et après lui Nous ne fîmes descendre du ciel aucune armée. Nous ne voulions rien faire descendre sur son peuple.

in kânat illâ sayhatan wâhidatan fa‘idhâ houm khâmidoûn

29. Ce ne fut qu'un seul Cri et les voilà éteints.

hasratan alâ-l-ibâdi mâ ya‘thîhim min rasoûlin illâ kânoû bihi yastahzi‘oûn

30. Hélas pour les esclaves [les humains] ! Jamais il ne leur vient de messager sans qu'ils ne s'en raillent.

alam yaraw kam ahlaknâ qablahoum mina-l-qouroûni annahoum ilayhim lâ yarji oûn

31. Ne voient-ils pas combien de générations avant eux Nous avons fait périr ? Lesquelles ne retourneront jamais parmi eux.

wa‘in koulloun lammâ jamî oun ladaynâ mouhdaroûn

32. Et tous sans exception comparaîtront devant Nous.

 

 

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Le récit des habitants de la cité

 

« Propose-leur comme exemple les habitants de cette cité », c’est-à-dire Antaqia.

« Auxquels furent dépêchés des prophètes », c’est-à-dire les apôtres de Jésus.

 

Pour El-Qurtubî, ces messagers étaient des prophètes qui s’appelaient Sâdiq, Masdoûq et Simon. Ils furent envoyés aux habitants d’Antaqia pour leur transmettre le message d’Allah et pour les mettre en garde contre l’idolâtrie et le polythéisme. Allah a révélé à Mohammed 0 d’avertir les polythéistes de la Mecque sur le fait que le châtiment qui avait touché les habitants de cette cité peut les toucher également.

 

« Nous leur en envoyâmes d’abord deux, mais ils les traitèrent d’imposteurs. Nous les renforçâmes alors par un troisième. Et tous les trois leur dirent : « Nous sommes envoyés vers vous ! ». « Vous n’êtes que des mortels comme nous, s’écrièrent les gens de la cité. Le Miséricordieux n’a rien révélé. Vous n’êtes que des menteurs ! ». Notre Seigneur, répliquèrent les prophètes, sais Lui ».

 

Cette réplique est faite sous forme de sermon pour confirmer leur mission.

 

« que nous sommes envoyés vers vous. Et notre mission consiste uniquement à transmettre en toute clarté le message ».

 

Une transmission claire et manifeste, à l’aide de preuves évidentes consistant en la guérison de l’aveugle de naissance, du lépreux, du malade et en la résurrection du mort.

 

« Votre venue, reprirent les gens de la cité, nous fait augurer un mauvais présage ! », car la pluie venait de cesser de tomber.


« Si vous ne cessez pas vos prêches, nous vous lapiderons et vous ferons subir un affreux supplice ».
« S’il y a un mauvais présage, répondirent les messagers, il est en vous-mêmes », en raison de votre mécréance.


« Est-il possible qu’un simple rappel vous irrite à ce point ? Vous êtes vraiment des gens portés à l’excès ! ».

 

C’est-à-dire que vous avez dépassé toutes les limites par votre polythéisme.

 

« Sur ce, un homme accourut de l’autre bout de la ville ».

 

Il s’agit de Habîb le menuisier qui avait ajouté foi en la mission de ces messagers et qui habitait à l’autre bout de la ville.

El-Qurtubî a dit : « Habîb était un lépreux qui habitait à l’extrémité des portes de la ville. Il avait adoré les idoles pendant soixante dix ans afin qu’elles le guérissent de sa maladie, en vain. Lorsque les messagers l’appelèrent à Allah, il leur dit :

« Avez-vous une preuve qui confirme votre mission ? »

« Oui, répondirent-ils, nous allons invoquer notre Seigneur Tout Puissant et Il te guérira ».

Il répondit alors à leur appel et ils invoquèrent Allah qui le débarrassa de sa maladie. En voyant que ses concitoyens étaient sur le point de tuer ces messagers, il arriva en courant et dit ce que le Coran a rapporté.

 

« et vint dire : Ô mes concitoyens, écoutez ce que vous disent les prophètes ! ».

 

« Suivez », c’est une manière d’insister sur sa recommandation.

 

« ceux qui ne vous réclament aucun salaire et qui sont sur le droit chemin ! ».

 

Il lui fut répondu : « Tu as suivi donc leur religion ? ».

 

Il s’exclama alors : « Et pourquoi n’adorerais-je pas Celui qui m’a créé et auprès duquel vous serez ramenés ? ».

 

Il leur répondit avec douceur comme s’il se donnait des conseils à lui-même.

 

« Prendrais-je en dehors de Lui des divinités ? ».

 

C’est là une exclamation en forme de reproche, pour dire : comment pourrais-je prendre comme divinités des idoles en dehors d’Allah, qui n’entendent ni ne sont utiles pour ceux qui les adorent ? .

 

« dont l’intercession ne me sera d’aucune utilité et qui ne me sauveront pas si le Miséricordieux veux me faire du tort ? ».

 

C’est-à-dire qu’elles sont (les idoles) dans une position de mépris et d’avilissement de façon à ce que si Allah voulait me faire subir des torts, et qu’elles intercèdent en ma faveur, leur intercession ne me sera d’aucune utilité. Et comment en sera-t-il autrement alors qu’elles sont des pierres qui ne peuvent ni entendre ni être utiles ni intercéder !.

« Je serais alors dans un égarement manifeste ! ».

 

C’est-à-dire qu’en adorant un autre qu’Allah en prenant des idoles comme des divinités, je serais dans une déperdition manifeste et évidente. Il ajouta ensuite à l’adresse de ses concitoyens :

 

« Pour moi, j’ai foi en votre Seigneur, écoutez-moi donc ! ».

 

C’est-à-dire que j’ai cru en votre Seigneur qui vous a créés ; écoutez donc mes paroles et agissez selon mes conseils.

Les exégètes disent qu’à la prononciation de sa foi, ses concitoyens mécréants se jetèrent sur lui et le tuèrent. Personne parmi eux n’intervint pour essayer de lui épargner ce sort. El-Qurtubî dit qu’il fut  piétiné et lynché par ses concitoyens. On rapporte aussi qu’ils le lapidèrent jusqu’à ce qu’il mourût.

« Entre au paradis, lui fut-il dit ».

Après sa mort, Allah lui dit d’entrer au paradis en compagnie des valeureux martyrs, comme récompense pour la sincérité de sa foi et pour son martyr. Il y entra donc, débarrassé de tout souci, de toute maladie et de toute affliction.

« Si seulement mon peuple savait, dit-il, quel pardon m’a accordé mon Seigneur et comment Il m’a mis au nombre de ceux qui sont honorés ».

Ibn ‘Abbâs a dit : « Il a conseillé son peuple de son vivant et il l’a conseillé après sa mort ».

Abî Essou’oûd a dit de son côté : « Il a souhaité que ses concitoyens sachent dans quelle situation il se trouve afin que cela les amène à chercher le repentir et la soumission à Allah afin de recevoir comme lui la récompense et l’ennoblissement, et ce suivant la ligne de conduite des élus d’Allah qui éprouvent de la compassion pour leurs ennemis».

 

« Après sa disparition, Nous n’envoyâmes pas contre son peuple d’armée céleste et Nous n’avions pas même à le faire ».

 

Ceci en guise de mépris et de déconsidération pour eux.

 

« Ce ne fut qu’un Cri unique et ils furent pétrifiés ».

 

Les exégètes rapportent qu’après l’assassinat de Habîb le menuisier, Allah se courrouça contre son peuple et leur fit hâter un châtiment. Il ordonna à Gabriel de lancer contre eux un cri qui les pétrifia jusqu’au dernier. Il fit donc de ce cri le moyen de leur extermination. Le très Haut dit ensuite :

 

« Comme il est affligeant le comportement des hommes ! Pas un envoyé ne vint les trouver sans qu’ils se moquent de lui ».

 

Il est dit dans la « Hâchiyya » d’El-Baydhâoui :

« Ces gens-là méritent qu’ils se lamentent sur eux-mêmes ou qu’on s’afflige de leur sort, vu la gravité de leur situation, au point où tous ceux qui voient leurs moqueries et leur railleries des prophètes ne peut que s’affliger sur leur sort en disant : « Quel sort affligeant et quelle déception pour ces gens-là qui ont substitué l’incroyance à  la fois et le malheur au bonheur ! ».

 

Dans ce verset, il y a aussi une allusion et un avertissement aux païens de la Macque qui sont assimilés aux mécréants de la cité. De ce fait, le Coran adresse un reproche aux polythéistes qui ne méditent jamais sur le sort de leurs prédécesseurs, en leur disant :

 

« Ne voient-ils pas combien de générations Nous avons anéanties avant eux ? Ne voient-ils pas qu’elles ne reviendront plus parmi eux ?».

 

C’est-à-dire que ces polythéistes qui rejettent les messages des prophètes ne prennent-ils pas exemple sur ceux qu’Allah avait anéantis avant eux en prenant conscience qu’ils ne reviendront plus dans ce bas monde après leur extermination !

 

« Tous sans aucune exception devront comparaître devant Nous ».

 

Aboû Hiyyân a dit dans son exégèse « El-Bahr El-Mouhît »(7/335) :

« Ce verset est venu après la mention de l’extermination pour montrer qu’Allah ne négligera pas les gens exterminés, mais qu’après cela il y aura un rassemblement et un jugement, une récompense et un châtiment ».


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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 22:35
Assalam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh

 




 

yâsîn

1.Ya-Sin.

 


walqour’âni-l-hakîm

2.Par le Coran plein de sagesse.

 


innaka lamina-l-moursalîn

3.Tu (Muhammad) est certes du nombre des messagers.

 


alâ sirâtin moustaqîm

4. sur un chemin droit.



tanzîla-l-azîzi-r-rahîm

5. C'est une révélation de la part du Tout-Puissant, du Très Miséricordieux.



litoundhira qawman mâ oundhira âbâ ‘ouhoum fahoum ghâfiloûn
6. Pour que tu avertisses un peuple dont les ancêtres n'ont pas été avertis : ils sont donc insouciants.


laqad haqqa-l-qawlou alâ aktharihim fahoum lâ you‘minoûn
7. En effet, la Parole contre la plupart d'entre eux s'est réalisée : ils ne croiront donc pas.


innâ ja alnâ fî a nâqihim aghlâlan fahiya ila-l-‘adhqâni fahoum mouqmahoûn

8. Nous mettrons des carcans à leurs cous, et il y en aura jusqu'aux mentons : et voilà qu'ils iront têtes dressées.


waja alnâ min bayni aydîhim saddan wamin khalfihim saddan fa’aghchaynâhoum fahoum lâ youbsiroûn

9. et Nous mettrons une barrière devant eux et une barrière derrière eux; Nous les recouvrirons d'un voile : et voilà qu'ils ne pourront rien voir.


wasawâ‘oun alayhim a‘andhartahoum am lam toundhirhoum lâ you‘minoûn

10. Cela leur est égal que tu les avertisses et que tu ne les avertisses pas : ils ne croiront jamais.


innamâ toundhirou mani-ttaba a-dh-dhikra wakhachiya-r-rahmâna bilghaybi fabachchirhou bimaghfiratin wa ajrin karîm

11. Tu avertis seulement celui qui suit le Rappel (le Coran), et craint le Tout Miséricordieux, malgré qu'il ne Le voit pas. Annonce-lui un pardon et une récompense généreuse.


innâ nahnou nouhyî-l-mawtâ wanaktoubou mâ qaddamoû wa‘âthârahoum wakoulla chay‘in ahsaynâhou fî imâmin moubîn

12. C'est Nous qui ressuscitons les morts et écrivons ce qu'ils ont fait [pour l'au-delà] ainsi que leurs traces. Et Nous avons dénombré toute chose dans un registre explicite. 

 

 



« Ya-Sin. Par le Coran plein de sagesse ! En vérité, tu es du nombre des messagers ».

Commentaire : « Yâ-Sîn » : « Les lettres séparées qui se trouvent au début de certaines sourates servent à attirer l’attention sur le caractère miraculeux du Coran qui, bien qu’il soit conçu avec des lettres que les Arabes connaissent et dont ils se servent pour parler, il n’en reste pas moins que son agencement admirable et miraculeux est une preuve qu’il provient d’Allah. Par ailleurs, Ibn ‘Abbâs  soutient que Yâ-Sîn signifie ô homme ! dans le parler de Tayy. On a dit aussi qu’il s’agit d’un des noms du Prophète  avec comme preuve cette interpellation du Coran juste après :

 

« En vérité, tu es du nombre des messagers ».

 

On a dit aussi que cela signifie : « Ô maître des hommes ! ». C’est l’opinion d’Aboû Bakr El-Warrâq cité par El-Qortobî dans son exégèse.

« Par le Coran, pleins de sagesse ».


C’est là un serment fait par Allah  au moyen du Coran. Par plein de sagesse, il faut entendre le bien ajusté et l’ordonné qui n’est ni sujet aux changements ni aux transformations et qui n’est exposé ni aux contradictions ni aux faussetés.
El-Qurtubî a dit :
« Il (le Coran) est bien ordonné dans son agencement et ses significations, et aucun défaut ne peut le toucher ».

Aboû Essou’oûd a dit de son côté : « C’est-à-dire celui qui implique la sagesse ou qui est doué de sagesse du point de vue de son agencement miraculeux qui renferme les merveilles de la sagesse ».

En substance, Allah a juré alors avec le glorieux Coran bien agencé que Mohammed fait partie des messagers.

 

« Bien engagé dans la voie de la droiture »

 

C’est-à-dire sur une voie et une ligne de conduite très droite, ne comportant aucune déviation ou distorsion. Il s’agit de l’Islam, la religion des messagers avant toi, qui sont venus avec la foi et l’unicité. C’est une voie de guidance, dit Ettabarî, qui ne comporte aucune distorsion, c’est l’Islam.

 

« C’est une Révélation du Tout Puissant, du Tout Miséricordieux ».

 

C’est-à-dire que ce Coran qui guide et éclaire, est une révélation de la part du Seigneur de la puissance, le Tout Puissant dans Son royaume, le Miséricordieux à l’égard de Ses créatures.

 

« afin que tu avertisses un peuple dont les ancêtres n’ont pas été avertis ».

 

C’est-à-dire pour que tu mettes en garde, ô Mohammed, les Arabes qui n’ont pas reçu de messager ni de Livre, en raison de la longévité de la période qui les sépare des messages des anciens prophètes. Par mise en garde, il faut entendre le fait de leur inspirer la crainte du châtiment d’Allah.

 

« si bien qu’ils sont dans l’insouciance ».

 

C’est-à-dire que, du fait qu’ils n’aient pas reçu de messager ou de Livre, ils sont plongés dans les ténèbres de associationnisme et de l’idolâtrie. Ensuite, le Très Haut montre que ces gens-là méritent le châtiment par leur obstination à demeurer dans l’incroyance et la négation. Il a dit :

 

« Déjà Notre décision est arrêtée à l’encontre de la plupart d’entre eux en sorte qu’ils ne croient pas ».

 

C’est-à-dire que la plupart de ces mécréants méritent le châtiment par leur obstination à rejeter la révélation et à la nier et par leur insensibilité devant le rappel et la mise en garde. Aussi, ils ne croient pas en ce que tu as apporté ô Mohammed. Le Très Haut a montré ensuite la cause de leur négation en disant :

 

« Nous leur avons placé des carcans (les enserrant) autour du cou jusqu’au menton, ce qui les contraint à lever la tête ».

 

C’est là une description et une représentation de l’état des polythéistes dans leur égarement ; ils sont décrits comme celui qui a les mains attachées avec des carcans placés autour du cou ; sa tête reste constamment levée et il ne peut l’abaisser.


Djalâl Eddine Souyoûtî a dit : « C’est là une description de l’état des polythéistes. Le sens en est qu’ils ne se soumettent pas à la foi et ils n’abaissent pas la tête devant elle ».


De son côté, Aboû Essou’oûd a dit : « Allah a comparé leur état à celui dont les cous sont attachés « jusqu’au menton », ce qui les empêche de se tourner vers la vérité et de diriger leurs regards vers elle : ils ne peuvent plus bouger leurs têtes et leurs regards demeurent fixes de façon à ce qu’ils ne peuvent plus voir la vérité ou diriger leurs regards vers elle ».

 

« Nous avons placé devant eux et derrière eux un obstacle ».

 

Aboû Essou’oûd a dit : « Il s’agit là d’un accomplissement de la description et de son achèvement, c’est-à-dire que Nous avons placé devant eux  un immense obstacle ainsi que derrière eux

 

« et Nous les avons enveloppés d’un voile si bien qu’ils ne voient rien. »

 

C’est-à-dire que Nous avons enveloppé leurs regards d’un voile de façon à ce qu’ils n’arrivent plus à voir, car ils sont cernés entre deux obstacles immenses. Il s’agit là d’une image de la situation épouvantable dans laquelle ils se trouvent, puisqu’ils sont enfermés dans le carcan de l’ignorance et de l’égarement, privés du regard vers les preuves et les signes.

 

Les exégètes ont dit : « Tout cela est une description de la fermeture des voies de la foi devant eux. Or, celui devant lequel la voie de la foi est fermée, ne peut jamais arriver à son but. »

 

« Peu importe que tu les mettes en garde ou non ».

 

C’est-à-dire qu’il est égal pour eux que tu les avertisses ou non, que tu les mettes en garde contre le châtiment ou non, car celui dont la raison est soumise à une chape de ténèbres dues à son égarement et dont le cœur est devenu le nid des passions, les avertissements et les mises en garde ne lui sont d’aucune utilité.

 

« ils ne croiront pas ».

 

Car l’avertissement n’agit pas sur le cœurs morts ; seuls les cœurs vivants prêts à accepter la foi sont en mesure d’être éveillés.

 

« Ta mise en garde n’aura d’effets que sur celui qui se conforme au Rappel ».

 

C’est-à-dire le paradis.

 

« En vérité, c’est Nous qui ressuscitons les morts »

 

pour le Jour de la résurrection.

 

« C’est Nous qui faisons enregistrer »

 

dans la Table bien gardée ;

 

« leurs actes »,

 

bons ou mauvais, pour lesquels ils seront jugés .

 

« Et les suites, bonnes ou mauvaises qui en découlent »

 

et qui serviront d’exemple pour ceux qui viendront après eux.

 

Ibn Djarîr Tabarî a dit dans son exégèse : « C’est-à-dire que Nous écrivons ce qu’ils ont avancé comme bonnes ou mauvaises œuvres dans la vie ici-bas ».

Il a dit aussi : « Il est dit dans un hadith rapporté par Djâbir que les Banoû Salma ayant voulu se rapprocher de la mosquée en déménageant de quartier, le Prophètes , informé de cela, leur dit :

 

« Ô Banoû Salma, restez là où vous êtes et vos pas (à la mosquée) vous seront inscrits (comme récompense) ! Restez là où vous êtes, et vos pas vous serons inscrits ! ».

 

Les Banoî dirent alors en entendant ces propos du Prophète :

 

« Si nous avions déménagé, cela ne nous aurait pas fait autant plaisir ! ».

 

« En fait, tout est recensé par Nous »

 

C’est-à-dire maîtrisé « dans un Livre d’une clarté limpide ».

Il s’agit de la Table bien gardée, « Ellawh El-Mahfoûdh », ont dit Mudjâhid et Qatâda.

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 13:49
Assalam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh


Sourate Yâ-Sîn: Ses mérites et son commentaire
Djalâl Eddine Abderrahmane As-Souyoûti
Présentation et Traduction : Messaoud Boudjenoun



Commentaire de la sourate Yâ-Sin

 

Nous présentons, ici, un commentaire de la sourate Yâ-Sîn telle qu’il a été fait par certains des plus grands exégètes du Coran, et résumé par cheikh Mohamed ‘Ali Essaboûnî dans son « Safwat Essafwa ». Nous y ajouterons, à chaque fois que c’est nécessaire, le commentaire de Djalâl Eddine Souyoûtî écrit avec le cheikh Djalâl Eddine Mohammed Ibn Ahmed El-Mohalli et intitulé « El-Djalâlayn », parce qu’il est l’auteur de cette épître et son commentaire de cette sourate serait judicieux et intéressant.

 

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 13:40
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Sourate Yâ-Sîn: Ses mérites et son commentaire
Djalâl Eddine Abderrahmane As-Souyoûti
Présentation et Traduction : Messaoud Boudjenoun





Recommandation pour apprendre le Coran


 

D’après Ettermidhî, Ettabarânî et El-Hâkem qui l’a authentifié, d’après Ibn ‘Abbâs, ‘Alî Ibn Abî Tâleb a dit au Prophète0 :

 

« Ô Messager d’Allah, j’ai tendance à oublier les versets du Coran ! ».


Le Prophète0 lui répondit :


« Veux-tu que je t’apprenne des paroles dont te fera profiter Allah et dont Il fera profiter ceux à qui tu les enseigneras ? ».

« Oui, ô toi qui m’est plus cher que mon père et ma mère ! » dit ‘Ali.

 

Le Prophète0 lui dit alors :

 

« La nuit du vendredi, fais une prière de quatre génuflexions, en récitant dans la première génuflexion la Fâtiha (prologue) du Livre et Yâ-Sîn, dans la deuxième, la Fâtiha, Hâ Mim et la Fumée (Eddukkhân), dans la troixième, la Fâtiha et la Prosternation (Sadja) et dans la quatrième, la Fâtiha et le Pouvoir (El-Mulk). Une fois que tu auras terminé le tachahhud, tu loues Allah et tu fais Ses éloges, puis tu pries sur les prophètes et tu demandes pardon aux croyants, puis tu dis :

 

« Mon Dieu, fais-moi miséricorde, en me donnant la force d’abandonner les péchés tant que Tu me laisseras en vie ; fais-moi miséricorde en me donnant la force de ne pas m’occuper de ce qui ne me regard pas ; fais-moi don de la bonne observation dans ce qui te rend satisfait de moi ; je te demande d’illuminer ma vue parle Livre (le Coran), de rendre grâce à lui ma langue plus éloquente, mon cœur plus serein, ma poitrine plus dilatée ; je te demande de permettre à mon corps de s’y imprégner en me donnant la force de faire cela, car personne en dehors de Toi n’assiste dans le bien et n’aide dans cette voie ! ».

 

Accomplis cela trois ou cinq ou sept vendredis, et tu pourras arriver à mémoriser le Coran avec l’aide d’Allah. Aucun croyant ne s’y est jamais trompé à ce sujet ».

 

Après sept vendredis, ‘Ali est venu voir le Prophète0 en l’informant qu’il avait appris le Coran et le hadith. Le Messager d’Allah0 s’est exclamé alors :

 

« Tu es un croyant par le Seigneur de la Ka’ba ! Abâ El-Hassan (‘Ali) a acquis la connaissance ! Abâ El-Hassan (‘Ali) a acquis la connaissance ! ».

 

Rapporté par Ettermidhî (3570), par Ettabarânî dans « El-Kebîr » sous le N° (12036) et par El-Hâkem (1/316-317) qui l’a amélioré. Eddahabî a dit au sujet de ce hadith :


« C’est là un hadith contestable et je cains qu’il ne soit inventé. Mais, par Allah, la qualité de sa chaîne de transmission m’a laissé perplexe ».


Voir « El-Fawâïd Al-Madjmou’a » d’El-Chawqâni, p42, « El-Mawdhou’âte » (les hadiths inventés) d’Ibn El-Djoûzî (2/138) et « Tanzîh Echari’a » (2/112).

 

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 13:25
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Sourate Yâ-Sîn: Ses mérites et son commentaire
Djalâl Eddine Abderrahmane As-Souyoûti
Présentation et Traduction : Messaoud Boudjenoun




Yâ-Sîn fait partie des sourates préservatrices (mou’awwidhât)

  

 

Selon Mohammed Ibn ‘Othmân, Ibn Abî Chayba dans son « Tarîkh ». Ettabarâni et Ibn ‘Asâkir, ont rapporté que Khuraym Ibn Fâtik a dit :

 

« Je suis parti un jour à la recherche d’un chameau à moi. Or, à chaque fois (durant la période préislamique) que nous arrivions dans la vallée, nous disions :

« Nous nous mettons sous la protection du puissant de cette vallée ! ».

Je me suis adossé donc sur une chamelle et j’ai dis :

« Je me mets sous la protection du puissant de cette vallée ! ».

Mais voilà que j’entendis une voix qui me disait :

« Malheur à toi, mets-toi sous la protection d’Allah, le Majestueux, Celui qui a fait descendre les choses illicites et licites ! Proclame l’unicité d’Allah et ne te préoccupe pas des ruses des démons et de la crainte qu’ils veulent inspirer, tant qu’Allah est mentionné sur des distances et dans les sentiers de la terre et des montagnes ! La ruse des démons n’aura aucun effet devant la piété et les bonnes œuvres ! »

J’ai dis alors : « Ô toi qui me parles, que veux-tu dire par-là ? Veux-tu me guider ou m’égarer ? ».

 

La voix a répondu :

 

« Le Messager d’Allah comblé de bienfaits est arrivé avec Yâ-Sîn, les Hâ, Mim (sourates commençant par la formule Hâ Mim) et d’autres sourates détaillées ; il ordonne la prière et la zakât, et réprimende les gens qui adorent les idoles, car ce sont des actes répréhensibles ! ».

J’ai dis : « Qui es-tu ? ».

La voix m’a répondu :

« Un roi parmi les rois des djinns ; le Messager d’Allah m’a envoyé vers les djinns de Nedjd »

Je lui ai dis : « Y a-t-il quelqu’un qui voudra bien me ramener mes chameaux à ma famille afin que j’aille proclamer ma conversion ?! ».

 

« Moi, je te les ramènerai ! » m’a-t-il ajouté.

 

Je suis monté donc sur un chameau et je suis parti à la recherche du Prophète.

Lorsque je suis arrivé (à Médine), il se trouvait sur la chaire de la mosquée. En me voyant, il m’a dit :

 

« L’homme qui t’a promis de ramener tes chameaux à ta famille, a tenu sa promesse ! ».

 

Rapporté par Ettabarânî dans « El-Kebîr » N° (4165/4166), par El-Hâkem (3/621) et par Ibn Abî Eddunya dans « El-Hawâtif » N° (94) avec chaîne de transmission faible.

 

En outre, d’après Ettabarânî dans « El-Awsat », Djâbir Ibn Samra a dit :


« Le Prophète récitait la sourate Yâ-Sîn dans la prière du sobh (aurore) ».

 

De son côté, Ibn Ennadjâr a rapporté dans son « Tarîkh » d’après Aboû Bakr Essaddîq qui a dit :

« Le Messager d’Allah a dit :

 

« Celui qui visite la tombe de ses deux parents ou de l’un d’entre eux, chaque vendredi, en y récitant Yâ-Sîn, Allah lui pardonnera pour chaque lettre de cette sourate ».

 

Ce hadith est qualifié de faible par Ibn ‘Adiyy dans son livre « Les hadiths faibles » (5/152).

 

Par ailleurs, Aboû Nasr Essadjzî a rapporté dans son livre « El-Ibâna » ce hadith de ‘Aïcha qu’il a qualifié de bon, qui dit :

 

« Le Messager d’Allah a dit :

 

« Il y a dans le Coran une sourate appelée auprès d’Allah la « glorieuse » et celui qui la mémorise est appelé auprès d’Allah le « noble ». Celui qui la mémorise intercédera le jour de la résurrection en faveur de gens plus nombreux que Rabi’a et Modhar. Il s’agit de la sourate Yâ-Sin ».

 

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 21:24
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Sourate Yâ-Sîn: Ses mérites et son commentaire
Djalâl Eddine Abderrahmane As-Souyoûti
Présentation et Traduction : Messaoud Boudjenoun





Récitez-la dans vos prières (salat)

 

D'après Sa'id Ibn Mansoûr, d'après Semmâk Ibn Harb, d'après un homme de Médine qui a fait derrière le Prophète 0, la prière du sobh, ce dernier a récité la sourate "Qâf et le Coran glorieux" ainsi que "Yâ-Sîn, par le Coran plein de sagesse".

 

Sa chaîne de transmission est faible en raison de la méconnaissance du transmetteur.

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 21:24
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Sourate Yâ-Sîn: Ses mérites et son commentaire
Djalâl Eddine Abderrahmane As-Souyoûti
Présentation et Traduction : Messaoud Boudjenoun






Récitez Yâ-Sîn avec assiduité

 

Ibn Mardawih rapporte d'après 'Oqba Ibn 'Amer que le Prophète 0 a dit :

 

" Celui qui récite Yâ-Sîn, c'est comme s'il a récité dix fois le Coran ".

 

Ibn Mardawih a rapporté aussi d'après Ibn 'Abbâs que le Messager d'Allah 0 a dit :

" Toute chose a un coeur, et le coeur du Coran est Yâ-Sîn ; celui qui récite Yâ-Sîn, c'est comme s'il a récité dix fois le Coran".

Ibn Mardawih a rapporté le même hadith d'après Anas et Abî Hurayra.

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 21:23
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Sourate Yâ-Sîn: Ses mérites et son commentaire
Djalâl Eddine Abderrahmane As-Souyoûti
Présentation et Traduction : Messaoud Boudjenoun




Yâ-Sîn adoucit le coeur

 

El-Hâkem et El-Bayhaqî ont rapporté d'après Abî Dja'fer Mohammed Ibn 'Alî qui a dit :

" Celui qui ressent une dureté dans son coeur, qu'il écrive " Yâ-Sîn, par le Coran plein de sagesse" puis qu'il la mette dans l'eau mélangé à du safran, puis qu'il le boive".

Rapporté par El-Hâkem dans " El-Moustadrik" (2/427) et El-Bayhaqî dans " Les ramifications de la foi" N°(2240) avec une faible chaîne de transmission.

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Louange à Allâh

 

 

Bismillâh ar-Rahmân ar-Rahîm 

 

Au nom d'Allâh le Tout-Miséricordieux le Très-Miséricordieux

  
Assalâmou 'alaykoum wa rahmatou llâhi wa barakâtouh 


« Louange à Allâh Qui, par Sa Volonté, insuffle dans le cœur des aspirants l’ardeur de l’aspiration. Il ne cesse alors de les motiver pour emprunter la voie du bonheur, celle de la foi et de la dévotion. »


« Sache que le début du cheminement est un besoin pressant insufflé dans le cœur du serviteur de Dieu ; il le trouble, l’alerte, le motive pour accourir vers Dieu et la Demeure de l’au-delà, et le détourne de l’ici-bas. »

L’Imâm Al-Haddâd " Risâlat Al-Mu`âwanah ".

Poèmes