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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 14:18
Assalam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh

 

 

 

 

 

 

 

 

wadrib lahoum-mathalan ashâba-l-qaryati idh jâ‘ahâ-l-moursaloûn

13. Donne-leur comme exemple les habitants de la cité, quand lui vinrent les envoyés..

idh arsalnâ ilayhimou-thnayni fakadhdhaboûhoumâ fa azzaznâ bithâlithin faqâloû innâ ilaykoum-moursaloûn

14. Quand Nous leur envoyâmes deux [envoyés] et qu'ils les traitèrent de menteurs. Nous [les] renforçâmes alors par un troisième et ils dirent : "Vraiment, nous sommes envoyés à vous".

qâloû mâ antoum illâ bachroun mithlounâ wamâ anzala-r-rahmânou min chay‘in in antoum illâ takdhiboûn

15. Mais ils [les gens] dirent : "Vous n'êtes que des hommes comme nous. Le Tout Miséricordieux n'a rien fait descendre et vous ne faites que mentir".

qâloû rabbounâ ya lamou innâ ilaykoum lamoursaloûn

16. Ils [les messagers] dirent : "Notre Seigneur sait qu'en vérité nous sommes envoyés à vous.

wamâ alaynâ illâ-l-balâghou-l-moubîn

17. et il ne nous incombe que de transmettre clairement (notre message)."

qâloû innâ tatayyarnâ bikoum la‘in lam tantahoû lanarjoumannakoum walayamassannakoum minnâ adhâboun alîm

18. Ils dirent : "Nous voyons en vous un mauvais présage. Si vous ne cessez pas, nous vous lapideront et un douloureux châtiment de notre part vous touchera".

qâloû tâ‘iroukoum ma akoum a‘in dhoukkirtoum bal antoum qawmoun mousrifoûn

19. Ils dirent : "Votre mauvais présage est avec vous- mêmes". Est-ce que (c'est ainsi que vous agissez) quand on vous [le] rappelle ? Mais vous êtes des gens outranciers !".

wajâ‘a min aqsâ-l-madînati rajouloun yas â qâla yâ qawmî-ttabi ou-l-moursalîn

20. Et du bout de la ville, un homme vint en toute hâte et il dit : "Ô mon peuple, suivez les messagers :

ittabi oû man lâ yas‘aloukoum ajran wahoum mouhtadoûn

21. suivez ceux qui ne vous demandent aucun salaire et qui sont sur la bonne voie.

wamâliya lâ a boudou-l-ladhî fataranî wa ilayhi tourja oûn

22. et qu'aurais-je à ne pas adorer Celui qui m'a crée ? Et c'est vers Lui que vous serez ramenés.

a‘attakhidhou min doûnihi âlihatan in youridnî-r-rahmânou bidourrin lâ toughni annî chafâ atouhoum chay‘an walâ younqidhoûn

23. Prendrais-je en dehors de Lui des divinités ? si le Tout Miséricordieux me veut du mal, leur intercession de me servira à rien et ils ne me sauveront pas.

innâ idhan lafî dalâlin moubîn

24. Je serais alors dans un égarement évident.

innî âmantou birabbikoum fasma oûn

25. [Mais] je crois en votre Seigneur, Ecoutez-moi donc".

qîla-dkouli-l-jannata qâla yâ layta qawmî ya lamoûn

26. Alors il [lui] fut dit : "Entre au Paradis". Il dit : "Ah si seulement mon peuple savait !

bimâ ghafara lî rabbî waja alanî mina-l-moukramîn

27. ... en raison de quoi mon Seigneur m'a pardonné et mis au nombre des honorés".


Wamâ anzalnâ alâ qawmihi min joundin mina-s-samâ‘i wamâ kounnâ mounzilîn

28. Et après lui Nous ne fîmes descendre du ciel aucune armée. Nous ne voulions rien faire descendre sur son peuple.

in kânat illâ sayhatan wâhidatan fa‘idhâ houm khâmidoûn

29. Ce ne fut qu'un seul Cri et les voilà éteints.

hasratan alâ-l-ibâdi mâ ya‘thîhim min rasoûlin illâ kânoû bihi yastahzi‘oûn

30. Hélas pour les esclaves [les humains] ! Jamais il ne leur vient de messager sans qu'ils ne s'en raillent.

alam yaraw kam ahlaknâ qablahoum mina-l-qouroûni annahoum ilayhim lâ yarji oûn

31. Ne voient-ils pas combien de générations avant eux Nous avons fait périr ? Lesquelles ne retourneront jamais parmi eux.

wa‘in koulloun lammâ jamî oun ladaynâ mouhdaroûn

32. Et tous sans exception comparaîtront devant Nous.

 

 

Cliquez sur l\'image pour voir en taille reelle.

Le récit des habitants de la cité

 

« Propose-leur comme exemple les habitants de cette cité », c’est-à-dire Antaqia.

« Auxquels furent dépêchés des prophètes », c’est-à-dire les apôtres de Jésus.

 

Pour El-Qurtubî, ces messagers étaient des prophètes qui s’appelaient Sâdiq, Masdoûq et Simon. Ils furent envoyés aux habitants d’Antaqia pour leur transmettre le message d’Allah et pour les mettre en garde contre l’idolâtrie et le polythéisme. Allah a révélé à Mohammed 0 d’avertir les polythéistes de la Mecque sur le fait que le châtiment qui avait touché les habitants de cette cité peut les toucher également.

 

« Nous leur en envoyâmes d’abord deux, mais ils les traitèrent d’imposteurs. Nous les renforçâmes alors par un troisième. Et tous les trois leur dirent : « Nous sommes envoyés vers vous ! ». « Vous n’êtes que des mortels comme nous, s’écrièrent les gens de la cité. Le Miséricordieux n’a rien révélé. Vous n’êtes que des menteurs ! ». Notre Seigneur, répliquèrent les prophètes, sais Lui ».

 

Cette réplique est faite sous forme de sermon pour confirmer leur mission.

 

« que nous sommes envoyés vers vous. Et notre mission consiste uniquement à transmettre en toute clarté le message ».

 

Une transmission claire et manifeste, à l’aide de preuves évidentes consistant en la guérison de l’aveugle de naissance, du lépreux, du malade et en la résurrection du mort.

 

« Votre venue, reprirent les gens de la cité, nous fait augurer un mauvais présage ! », car la pluie venait de cesser de tomber.


« Si vous ne cessez pas vos prêches, nous vous lapiderons et vous ferons subir un affreux supplice ».
« S’il y a un mauvais présage, répondirent les messagers, il est en vous-mêmes », en raison de votre mécréance.


« Est-il possible qu’un simple rappel vous irrite à ce point ? Vous êtes vraiment des gens portés à l’excès ! ».

 

C’est-à-dire que vous avez dépassé toutes les limites par votre polythéisme.

 

« Sur ce, un homme accourut de l’autre bout de la ville ».

 

Il s’agit de Habîb le menuisier qui avait ajouté foi en la mission de ces messagers et qui habitait à l’autre bout de la ville.

El-Qurtubî a dit : « Habîb était un lépreux qui habitait à l’extrémité des portes de la ville. Il avait adoré les idoles pendant soixante dix ans afin qu’elles le guérissent de sa maladie, en vain. Lorsque les messagers l’appelèrent à Allah, il leur dit :

« Avez-vous une preuve qui confirme votre mission ? »

« Oui, répondirent-ils, nous allons invoquer notre Seigneur Tout Puissant et Il te guérira ».

Il répondit alors à leur appel et ils invoquèrent Allah qui le débarrassa de sa maladie. En voyant que ses concitoyens étaient sur le point de tuer ces messagers, il arriva en courant et dit ce que le Coran a rapporté.

 

« et vint dire : Ô mes concitoyens, écoutez ce que vous disent les prophètes ! ».

 

« Suivez », c’est une manière d’insister sur sa recommandation.

 

« ceux qui ne vous réclament aucun salaire et qui sont sur le droit chemin ! ».

 

Il lui fut répondu : « Tu as suivi donc leur religion ? ».

 

Il s’exclama alors : « Et pourquoi n’adorerais-je pas Celui qui m’a créé et auprès duquel vous serez ramenés ? ».

 

Il leur répondit avec douceur comme s’il se donnait des conseils à lui-même.

 

« Prendrais-je en dehors de Lui des divinités ? ».

 

C’est là une exclamation en forme de reproche, pour dire : comment pourrais-je prendre comme divinités des idoles en dehors d’Allah, qui n’entendent ni ne sont utiles pour ceux qui les adorent ? .

 

« dont l’intercession ne me sera d’aucune utilité et qui ne me sauveront pas si le Miséricordieux veux me faire du tort ? ».

 

C’est-à-dire qu’elles sont (les idoles) dans une position de mépris et d’avilissement de façon à ce que si Allah voulait me faire subir des torts, et qu’elles intercèdent en ma faveur, leur intercession ne me sera d’aucune utilité. Et comment en sera-t-il autrement alors qu’elles sont des pierres qui ne peuvent ni entendre ni être utiles ni intercéder !.

« Je serais alors dans un égarement manifeste ! ».

 

C’est-à-dire qu’en adorant un autre qu’Allah en prenant des idoles comme des divinités, je serais dans une déperdition manifeste et évidente. Il ajouta ensuite à l’adresse de ses concitoyens :

 

« Pour moi, j’ai foi en votre Seigneur, écoutez-moi donc ! ».

 

C’est-à-dire que j’ai cru en votre Seigneur qui vous a créés ; écoutez donc mes paroles et agissez selon mes conseils.

Les exégètes disent qu’à la prononciation de sa foi, ses concitoyens mécréants se jetèrent sur lui et le tuèrent. Personne parmi eux n’intervint pour essayer de lui épargner ce sort. El-Qurtubî dit qu’il fut  piétiné et lynché par ses concitoyens. On rapporte aussi qu’ils le lapidèrent jusqu’à ce qu’il mourût.

« Entre au paradis, lui fut-il dit ».

Après sa mort, Allah lui dit d’entrer au paradis en compagnie des valeureux martyrs, comme récompense pour la sincérité de sa foi et pour son martyr. Il y entra donc, débarrassé de tout souci, de toute maladie et de toute affliction.

« Si seulement mon peuple savait, dit-il, quel pardon m’a accordé mon Seigneur et comment Il m’a mis au nombre de ceux qui sont honorés ».

Ibn ‘Abbâs a dit : « Il a conseillé son peuple de son vivant et il l’a conseillé après sa mort ».

Abî Essou’oûd a dit de son côté : « Il a souhaité que ses concitoyens sachent dans quelle situation il se trouve afin que cela les amène à chercher le repentir et la soumission à Allah afin de recevoir comme lui la récompense et l’ennoblissement, et ce suivant la ligne de conduite des élus d’Allah qui éprouvent de la compassion pour leurs ennemis».

 

« Après sa disparition, Nous n’envoyâmes pas contre son peuple d’armée céleste et Nous n’avions pas même à le faire ».

 

Ceci en guise de mépris et de déconsidération pour eux.

 

« Ce ne fut qu’un Cri unique et ils furent pétrifiés ».

 

Les exégètes rapportent qu’après l’assassinat de Habîb le menuisier, Allah se courrouça contre son peuple et leur fit hâter un châtiment. Il ordonna à Gabriel de lancer contre eux un cri qui les pétrifia jusqu’au dernier. Il fit donc de ce cri le moyen de leur extermination. Le très Haut dit ensuite :

 

« Comme il est affligeant le comportement des hommes ! Pas un envoyé ne vint les trouver sans qu’ils se moquent de lui ».

 

Il est dit dans la « Hâchiyya » d’El-Baydhâoui :

« Ces gens-là méritent qu’ils se lamentent sur eux-mêmes ou qu’on s’afflige de leur sort, vu la gravité de leur situation, au point où tous ceux qui voient leurs moqueries et leur railleries des prophètes ne peut que s’affliger sur leur sort en disant : « Quel sort affligeant et quelle déception pour ces gens-là qui ont substitué l’incroyance à  la fois et le malheur au bonheur ! ».

 

Dans ce verset, il y a aussi une allusion et un avertissement aux païens de la Macque qui sont assimilés aux mécréants de la cité. De ce fait, le Coran adresse un reproche aux polythéistes qui ne méditent jamais sur le sort de leurs prédécesseurs, en leur disant :

 

« Ne voient-ils pas combien de générations Nous avons anéanties avant eux ? Ne voient-ils pas qu’elles ne reviendront plus parmi eux ?».

 

C’est-à-dire que ces polythéistes qui rejettent les messages des prophètes ne prennent-ils pas exemple sur ceux qu’Allah avait anéantis avant eux en prenant conscience qu’ils ne reviendront plus dans ce bas monde après leur extermination !

 

« Tous sans aucune exception devront comparaître devant Nous ».

 

Aboû Hiyyân a dit dans son exégèse « El-Bahr El-Mouhît »(7/335) :

« Ce verset est venu après la mention de l’extermination pour montrer qu’Allah ne négligera pas les gens exterminés, mais qu’après cela il y aura un rassemblement et un jugement, une récompense et un châtiment ».


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Louange à Allâh

 

 

Bismillâh ar-Rahmân ar-Rahîm 

 

Au nom d'Allâh le Tout-Miséricordieux le Très-Miséricordieux

  
Assalâmou 'alaykoum wa rahmatou llâhi wa barakâtouh 


« Louange à Allâh Qui, par Sa Volonté, insuffle dans le cœur des aspirants l’ardeur de l’aspiration. Il ne cesse alors de les motiver pour emprunter la voie du bonheur, celle de la foi et de la dévotion. »


« Sache que le début du cheminement est un besoin pressant insufflé dans le cœur du serviteur de Dieu ; il le trouble, l’alerte, le motive pour accourir vers Dieu et la Demeure de l’au-delà, et le détourne de l’ici-bas. »

L’Imâm Al-Haddâd " Risâlat Al-Mu`âwanah ".

Poèmes