Assalam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh
Chapitre I :
Des obligations et des règles extérieures du jeûne.
Des circonstances qui l’invalident.
SECTION III
DES SIX REGLES TRADITIONNELLES EN MATIERE DE JEÛNE
1 – Retarder le repas du petit matin (sahûr) [juste avant la limite de l’aube].
2 – S’empresser de rompre avec des dattes ou de l’eau avant la prière du couchant.
3 – Cesser de se curer les dents après midi.
4 – Pratiquer la libéralité (jûd) pendant le mois de Ramadân, à cause des vertus de l’aumône purificatrice (zakât).
5 – S’adonner à l’étude du Coran.
6 – Observer la retraite spirituelle (i‘tikâf) à la mosquée, pendant la dernière décade du mois, conformément à la pratique habituelle de l’Envoyé d’Allâh – sur lui la grâce et la paix.
« Lorsque la dernière décade du mois était venue, il pliait sa natte ou sa couche, serrait sa ceinture, s’appliquait avec assiduité [à cette pratique d’adoration]et la faisait faire à sa famille [1]. »
C’est dire qu’il s’adonnait continuellement à cette pratique en raison de la présence, pendant cette période, de la Nuit du Destin (laylat al-qadr). La manière la plus répandue de procéder à cette retraite spirituelle consiste à veiller [de préférence] les jours impairs de la dernière décade du mois ou, ce qui revient presque au même, les première, troisième, cinquième et septième nuits. L’accomplissement de la retraite spirituelle pendant tout ce mois est préférable. Si l’on a fait le vœu d’une telle retraite continue, ou si on se l’est proposée, la continuité est interrompue par les sorties [hors de la mosquée] qui ne présentent pas un caractère de nécessité absolue, comme [2] d’aller au chevet d’un malade, de prêter témoignage, d’assister à un enterrement, de faire des visites, ou de renouveler la purification.
La continuité n’est pas interrompue si l’on sort pour les besoins naturels, ou pour faire la petite ablution dans le lieu [réservé à cet usage]. Il ne convient pas que la personne qui s’est vouée à cette condition s’occupe d’autre chose.
« Le Prophète – salla Allahou 3alih wa salam - ne sortait que pour les besoins de l’homme et ne s’informait des malades qu’en passant [3]. »
La continuité de la retraite spirituelle est rompue du fait de l’union sexuelle et non par le baiser. Il n’y a pas d’inconvénient à se parfumer à la mosquée, à y contracter mariage, ni à y manger ou dormir, ni à s’y laver les main dans un récipient, car tout cela est nécessaire pour l’accomplissement ininterrompu de cette retraite.
La continuité n’est pas détruite par la modification de certaines choses du corps. C’est ainsi que le Prophète –salla Allahou 3alih wa salam « approchait sa tête de ‘Â’isha, son épouse, - qu’Allâh soit satisfait d’elle – qui le peignait alors qu’elle se tenait dans la pièce [où il faisait sa retraite] [4]. »
Toutes les fois que l’on sort par nécessité et qu’on revient à la mosquée, il est bon de renouveler l’intention, sauf dans le cas où l’on avait décidé initialement de pratiquer dix jours de retraite, par exemple. Mais dans tous les cas, il est plus méritoire de renouveler l’intention.
[1] Bukhârî et Muslîm, rapporté par ‘Â’isha.
[2] Nous pensons que l’expression « kamâ law » que nous avons traduit par « comme » a, dans ce contexte, le sens de « sous prétexte d’aller… »
[3] Abû Dâwûd, rapporté par ‘Â’isha.
[4] Bukhârî et Muslîm, rapporté par ‘Â’isha
Abû Hâmîd Al-Ghâzâlî
p 46-50, « Le Ramadân et les Vertus du Jeûne » Kitâb Asrâr As-Sawm Fî-l-Islâm
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